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VIVONNE (86)

Visite du 12/07/2015

Mise en ligne le 25/01/2023


Fridolin GARNIER (1866/1940)

Victime d'un bombardement





FRIDOLIN GARNIER

TUE PAR LE BOMBARDEMENT A VIVONNE

LE 21 JUIN 1940

A 74 ANS





https://www.histoirepatrimoinevivonne.com/2-eme-guerre-mondiale/

Extraits cidessous :

LE BOMBARDEMENT


Le long de l’avenue de Paris sur le côté droit en à l’envers Poitiers stationnent des camions et des canons. Entre autres, un canon et son affût de munitions qui sont garés devant la maison Artas ; un autre camion est garé devant la petite rue entre la maison du Docteur Dufour (ancien cabinet du docteur Baillargeat). Des soldats consomment au café René Marcel (Le café du rond-point). A ce moment nous ne savions pas que les Allemands sont déjà dans la Vienne dans la région de Moncontour et de Loudun. La population est sortie et observe les militaires. Monsieur Garnier devant les dépendances de la maison Artas discute avec les militaires qui appartenaient au même régiment que son fils, et dont il était sans nouvelles. La mère bellot connue, sous le nom de mère Canada à la porte de sa maison basse face à la maison Chassin, regarde elle aussi les soldats tout comme le père Bourcier, jardinier qui discute avec les soldats entre les maisons Robert et Dufour.


Surviennent alors, en rase-mottes des avions ennemis qui bombardent et mitraillent les troupes. Ils passent sur Saint-Aubin, lâchent une bombe qui n’explose pas et repartent vers le nord, Tout cela en quelques secondes… toute la population sort dans les rues, court vers les abris. En haut de la grand-rue et vers l’avenue de Paris nous apercevons un nuage noir s’élever au-dessus des maisons.

Il ne nous est pas permis d’approcher mais des camions brûlent. La maison Robert est écroulée ainsi qu’une partie de la maison Dufour. Les fils électriques et téléphoniques jonchent le sol. Toutes les vitres ont volé en éclat. Il y a de nombreux morts et blessés. Dans la maison Robert, totalement écroulée, la propriétaire est retrouvée blessée légèrement (quelques cassures). Dans la petite rue à côté, Monsieur Bourcier gît sous les décombres. L’aumônier du régiment est retrouvé vivant sous le camion récitant son chapelet. Il participe ensuite aux secours apportés aux soldats blessés et auprès des mourants il sera le dernier réconfort. Plus haut, devant la maison Artas, monsieur Garnier gît sur le trottoir, tout comme madame Bellot, tués par les balles et les éclats de bombe. Le percepteur, Monsieur Hilaireault est blessé par balle à sa fenêtre (cabinet du docteur Venault). Des soldats Morar, Puillandre, Leigne, Leblay, Rousset, Daguet, Alpha (Kindia) Ferré, Meune, Judas, Letestu, des civils Kissinger, Vezzoli, Rowwelgard, Aubry et 4 inconnus. Dans le cimetière de Vivonne sont enterrés les soldats Raimbeault et Fontas.


Ce 21 juin 1940 sont morts à Vivonne les soldats Raimbeault, Leblay, Puillandre, Leignel,  Daguet, Judas, Alpha (Kindia) Camara, Mousard, Ferré. Devant le café René Marcel, le soldat Léger et deux jours plus tard le corps du soldat Frontas sont retrouvés sous les décombres de la maison Robert. Sur la RN 10 à l’Anjouinière les civils  Vezzoli, Rwel, et Durotoy, avenue de Paris, Madame Bellot et Messieurs Garnier et Boursier; à Jorigny les soldats Morard et Tourniac, le civil Aubry et 4 corps non identifiés. La mairie a dressé une liste de papiers retrouvés sur des blessés et des personnes non identifiées lors de ce bombardement. …...


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