Cimetières du Mellois



(cimetieresmellois.fr)


MEL 08/10/2018





Il y a trois ans, Simone Brault avait entamé un long travail de recherches sur les 19 poilus de la commune tombés au champ d’honneur et dont les noms sont gravés sur le monument aux morts. Une exposition avait présenté son travail aux habitants et aux descendants de ces hommes qui ont péri pour la France. Pour la commémoration de la fin de la Grande Guerre, elle a soumis l’idée à la municipalité de les honorer. Le maire Jean-François Lhermitte et les élus ont décidé d’acquérir des cocardes tricolores, qui seront apposées sur les tombes de chacun d’entre eux le dimanche 11 novembre prochain.

Simone Brault a arpenté le cimetière des jours durant et a répertorié 72 poilus y reposant. Il était parti plus de 110 hommes à la guerre, sur une commune comptant 600 habitants à l’époque. Il a fallu ensuite consulter les archives départementales des Deux-Sèvres, mais aussi d’autres départements, certains s’étant installés à Saint-Germier au cours du XXe siècle. « J’ai cherché sur la page du service du recrutement à l’année de naissance et j’ai le matricule militaire, développe Simone Brault. J’ai vérifié sur le site internet “ Mémoire des hommes ” leurs affectations. »

Quatre frères et un cousin étaient partis au front

Cette quête lui a permis d’exhumer des vies parfois oubliées, parce que souvent cachées par les poilus de leur vivant. Avec des destins tragiques : « Dans cette famille, les Nineuil, ils ont été cinq à partir, quatre frères et un cousin, illustre encore Simone Brault. Deux des frères sont tombés à une journée d’intervalle au même endroit. Clovis, lui, est allé jusqu’aux Dardanelles. Celui-ci était dans les Chasseurs alpins, il a eu les pieds gelés et a été amputé. Celui-ci est mort de maladie en permission ou celui-là a reçu un éclat de shrapnel. Il n’a pas été amputé, mais il marchait avec difficulté. Pichault, ici menuisier, était dans l’aviation. Clément Giraudeau, là, a été jusqu’à Salonique… »

Jean-François Lhermitte précise qu’il s’agit de rendre hommage à ces hommes mais que si des descendants refusent que soit apposée une cocarde sur le caveau de famille, ils doivent le signaler en mairie.





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