Cimetières du Mellois



(cimetieresmellois.fr)








Le diocèse vient de céder une chapelle à Juillé, dans le Mellois. Un phénomène qui pourrait à l’avenir s’accentuer estime le maire de cette petite commune.


La chapelle de Juillé, petite commune de 108 âmes perdue dans le Mellois, vient d’être cédée pour l’euro symbolique par le diocèse.

“ Il n’y avait plus d’offices religieux depuis longtemps ” « C’est quelque chose de rare dans le département », tente de rassurer aussitôt l’abbé Jacques Bréchoire, curé de Melle, qui a en charge les catholiques du secteur. « Nous l’avons fait parce que la toiture était à refaire, mais cela faisait plusieurs dizaines d’années qu’il n’y avait plus aucun office dans cette chapelle. Celle-ci réunissait les deux conditions qui nous (N.D.L.R. le diocèse) ont conduit à cette décision : nous n’en avions plus l’usage et son entretien devenait coûteux ».

Bien évidemment depuis la loi de Séparation des biens de l’Eglise et de l’Etat tous les lieux cultuels construits antérieurement à 1905 sont devenus propriété des communes. « Dans le Mellois, rappelle le curé. Nous n’avons que six ou sept bâtiments qui relèvent du diocèse. Tous les autres ne lui appartiennent pas et leur entretien est à la charge des communes. C’est très bien ainsi et cela explique que ces ventes finalement sont très rares », insiste le curé. Ce dernier cite tout de même un presbytère, celui de Chef-Boutonne. Il est en vente, dans une agence immobilière. « Plus personne n’y habitait depuis longtemps ».

Et le curé se console en soulignant que la chapelle de Juillé devient un lieu culturel. « Cette une belle vocation pour une ancienne chapelle et cela nous a permis, le temps de l’opération, de créer une belle relation avec la société civile de la paroisse. Pour la dernière cérémonie célébrée à cette occasion il y avait des gens qui ne viennent pas régulièrement aux offices religieux. Nous venons de poser un acte de vie », somme toute !

Du côté de Juillé, le maire, Paul Jouannet, constate que le nombre d’églises ou de chapelles (appartenant ou pas à l’association diocésaine gestionnaire des dits bâtiments) tombant en désuétude autour de lui est de plus en plus important. « Ce type de cession va s’accentuer dans les années à venir », estime-t-il. Il pense même que l’acte de cession qu’il a signé pourrait devenir « déclencheur ».

Le maire, agriculteur à la retraite, explique l’ensemble de ce processus par l’évolution des sociétés dites rurales. « Les jeunes désormais ont des moyens de locomotion qui ont évolué et les convictions ne sont plus les mêmes ».


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