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NIORT (79) cimetière Cadet

visite du 02/04/2017

mise en ligne le 20/06/2017

Sénateur Georges TREILLE (1921/2006)







Source : SENAT un site au service des citoyens



Ve République

TREILLE (Georges)

Né le 2 septembre 1921 à Niort (Deux-Sèvres)

Décédé le 18 mai 2006 à Niort (Deux-Sèvres)

Sénateur des Deux-Sèvres de 1977 à 1995

Georges Treille effectue ses études à Niort puis il entre en faculté de pharmacie à Bordeaux en 1939. Mais la défaite française suivie de l'occupation allemande l'oblige à interrompre son parcours universitaire : entré en résistance au sein des Francs-tireurs et partisans en 1944, il rejoint ensuite la 1ère Armée du général de Lattre de Tassigny et participe, jusqu'à la victoire, aux campagnes du Rhin et d'Allemagne.

Titulaire d'un diplôme de pharmacien, il ouvre dès 1946 une officine à Brioux-sur-Boutonne. Très impliqué dans la vie associative locale, il met à profit sa notoriété pour s'orienter vers la carrière politique à l'aube de la Ve République. Élu conseiller général du canton de Brioux à partir de 1958, il conserve ce mandat pendant trente-six ans. S'il obtient de justesse la présidence de l'assemblée départementale en 1970, il conserve cette fonction jusqu'à son retrait volontaire en novembre 1990. À partir de 1983, il est nommé vice-président de l'Union républicaine des présidents de conseils généraux. Favorable aux lois de décentralisation de 1982-1983, il veille, dans l'exercice de ces fonctions, à leur mise en application dans un esprit de conciliation. Membre du comité Adour-Garonne, premier président du pays Mellois et président du SIVOM du canton de Brioux, il oeuvre au service de l'intercommunalité et de l'aménagement du territoire.

Conseiller municipal en 1977, puis maire de Brioux-sur-Boutonne entre 1983 et 1989, il met également ses compétences au service du Conseil régional au sein duquel il exerce, aux côtés de René Monory, les fonctions de vice-président de 1974 à 1981. À ce titre, il influe efficacement sur la prise de décision en faveur du passage de l'autoroute A10 dans les Deux-Sèvres. Son assise bien établie le prédispose d'autre part à de plus hautes responsabilités. Issu du centre gauche, inscrit au parti radical-socialiste, il glisse progressivement vers la droite lorsque le parti socialiste se rapproche du parti communiste dans les années 1970. Hostile au programme commun, il se rapproche de l'UDF et rejoint le bureau de la fédération des Deux-Sèvres de ce parti. C'est sur une liste « d'Union libérale pour le progrès et la liberté » qu'il est élu, avec Jacques Ménard, le vice-président du conseil général et sénateur sortant, aux élections sénatoriales de septembre 1977. Rattaché administrativement au groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès du Sénat, coalition démocrate chrétienne fondée dix ans plus tôt par Jean Lecanuet, il s'inscrit dans la majorité présidentielle. Réélu sous l'étiquette UDF-radical au premier tour des élections sénatoriales de 1986, Georges Treille avait auparavant été désigné mandataire de Valéry Giscard d'Estaing dans le département des Deux-Sèvres en vue de l'élection présidentielle de 1981. Il soutiendra en 1988 la candidature de Raymond Barre.

Il se conforme fidèlement aux votes de la majorité à laquelle il appartient lors de l'adoption de la loi Peyrefitte relative à la sécurité des personnes (1981) et de la loi portant réforme des retraites (1993). Après la victoire de la gauche, il s'oppose à l'abolition de la peine de mort (1981). Trois ans plus tard, il attire l'attention du Gouvernement sur le thème de l'insécurité. Il le somme de procéder à des révisions législatives afin de renforcer l'arsenal répressif destiné à combattre la violence et la criminalité. Durant les années 1980, il intervient également dans les débats relatifs aux projets de loi de finances pour s'opposer, avec le groupe de l'Union centriste, aux budgets élaborés par les gouvernements socialistes successifs. Libéral et pro-européen, il se prononce en faveur du traité de Maastricht en 1992.

Au Sénat, il est successivement membre des commissions des affaires sociales (1977-1989), des lois (1989-1993), et des affaires étrangères (1993-1995). À partir de 1980, il siège en outre à la commission nationale des institutions sociales et médico-sociales ainsi qu'au haut-comité d'études et de surveillance sur l'alcoolisme.

Devenu, au fil du temps, de plus en plus discret dans l'hémicycle, il renonce finalement à briguer un nouveau mandat sénatorial et met un terme définitif à sa carrière politique en 1995. Il prend aussi, à la même époque, sa retraite de pharmacien après 49 ans d'exercice de cette profession.

Affaibli par un accident cardio-vasculaire survenu en août 2005, il décède l'année suivante à son domicile niortais, à l'âge de 84 ans.

En récompense de son engagement politique à l'échelon local et national, il avait reçu en 1996 les insignes de chevalier de la Légion d'honneur. Décoré des Palmes académiques et du Mérite social, il détenait par ailleurs la médaille de vermeil de l'Académie nationale de médecine.



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