17/08/2020





Le vieux cimetière abandonné, chemin de derrière la Neuve-Rue, transformé en sapinière, est inaccessible. Un enchevêtrement de ronces envahit les vestiges de quelques pierres tombales.

C’était sans compter sur Adrien Metadjer, passionné par l’histoire de son village. Il a débroussaillé les alentours du caveau de Joseph Théodore Petitbien, né au village le 11 mai 1818, éminent homme politique.

Géomètre arpenteur agricole, il deviendra maire le 15 août 1860 puis conseiller général et, enfin, député sous la IIIe  République de 1876 à 1885. Il participera, comme expert, dans les expropriations lors de la construction du chemin de fer de Paris à Strasbourg et fut l’un des 363 députés qui refusèrent de voter l’ordre du jour de confiance au ministère de Broglie (crise du 16 mai 1877).

C’était l’époque où Blénod abritait un abattoir, un agayoir (fontaine), le moulin de Chantraine et un étang, sources d’insalubrité et d’épidémies contre lesquels il luttera avec acharnement et comptait entre 1.200 et 1.300 âmes. Le choléra avait décimé la population en 1854.

Passage de la route Royale

On lui doit la création de cassis sur ses deniers et, grâce au défrichement de la forêt de la Woëvre dans la plaine, qui lui a permis de verser une subvention à l’État, il obtiendra que la route Royale n°60, alors en construction, traverse le village.

C’est sous son ère, vers 1870, que « Le vieux cimetière » sera abandonné aux raisons « qu’il a une inclinaison assez raide, en contre-haut des terrains voisins, qu’il n’est pas entouré de murs comme le veut la loi, et qu’il arrive que des ossements sortent des talus grattés continuellement par les poules ».

En 1885, Théodore Petitbien se retire dans son village natal, dont une rue porte le nom. Il y mourut le 27 décembre 1891 et repose dans ce caveau dont l’importance révèle de la notoriété (et richesses) de la famille, au plus haut du « vieux cimetière ».


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