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Visite du 22/03/2019

Mise en ligne le 30/03/2019

MAJ 05/04/2020

Albert DUPONT (1919/2014) ancien résistant







JANINE DUPONT

NEE LELONG

28.01.1934

10.06.2009

ALBERT DUPONT

22.10.1919

23.03.2014








Emprisonné huit mois en 1942

et condamné pour menées gaullistes

par le régime dit de l'Etat Français

Ancien Combattant et

Combattant de la Résistance







Ci-dessous : informations fournies par Dominique BRUNET




Né au Proche Orient à partir de 1941, le "Special Air Service" (S.A.S.), forces spéciales de commandos aéroportés, est réorganisé en Angleterre début 1944. La mission des S.A.S. sera d'opérer derrières les lignes de front allemandes pour désorganiser le cheminement de renforts vers la zone du débarquement à venir. ... Google Books

Date de publication originale : 10 décembre 2018

Auteur : Christian Richard









1944

Le spécial Air Service en Poitou

Opérations Bulbasket et Moses

Par Christian Richard, Geste édition, 2018


Extraits concernant Albert Dupont :


Page 48 : Lundi 12 juin 1944

Une photo du groupe présent à la Jarrouie est prise le 12 juin 1944 en lisière du bois abritant le camp. Elle illustre le souvenir de John Fielding sur ce premier camp :

"C'est là que nous avons tué un agneau dans la ferme construite près de notre camp (la Jarrouie). C'est là qu'il fût cuisiné et mangé. Et c'est à ce moment-là, pour autant que je puisse me souvenir, que le groupe fût photographié."

C'est Albert Dupont, interprète, qui avait négocié l'achat de cet agneau : "je m'occupais d'effectuer les achats pour qu'ils n'aient pas à se contenter de leurs rations concentrées. J'avais négocié l'achat d'un mouton. J'ai emmené avec moi 2 ou 3 anglais pour le tuer et le dépecer. Nous étions affairés à ce travail dans la grange, lorsque la fermière surgit affolée en signalant la présence d'un gendarme. Il est évident que ce brave gendarme n'était pas de nature à effrayer nos parachutistes, mais la prudence voulait que leur présence soit ignorée. Aussi, nous restâmes tapis dans un coin jusqu'à son départ."


Page 50 : lundi 12 juin

Il y a une grande convivialité dans le groupe, dévorant pour certains à pleines dents le mouton évoqué par Fielding et Dupont. C'est un cliché plein de vie. Sur les vingt SAS photographiés cinq seulement survivront.


Page 65 : Mercredi 14 juin

A cette date, le maquis Lagardère est installé à 5 kms au nord, à la Touche (Queaux, Vienne) on pourrait penser que cette zone avait été indiquée à Tonkin (chef des SAS), Albert Dupont, l'interprète, a bien précisé dans son témoignage la position des cartes de Tonkin.


Page 105 : dimanche 25 juin

Visiblement, les SAS ne sont pas passés inaperçus dans Verrières la nuit précédente puisque les habitants étaient au courant de leur passage et en parlaient lors de la cérémonie à la mémoire de A. Richard.

Albert Dupont, interprète FFI attaché à Tonkin, est retourné auprès de Félix Chêne, alias Bernard à son QG qui se trouve à cette date au château de la Combe à Adriers.


Page 359 :

DUPONT Albert

Montmorillonnais, Albert Dupont est l'un des membres les plus actifs de la résistance dans la Vienne non occupée, dès 1941.

Il est arrêté avec son ami Charles Vallée, fils du notaire de Montmorillon, pour la diffusion de propagande gaulliste, dessinant sur des murs de la ville de Montmorillon le "V" de la victoire avec une croix de Lorraine. Il fait huit mois de prison pour cela. Ce qui ne l'empêche pas de continuer à exprimer ses sentiments.

Il est contacté fin 1943 par la résistance pour ses dispositions à fournir de précieux renseignements. Depuis 1941, il connaissait les personnes qui se sont compromises lors de l'arrestation du petit groupe de copains qu'il avait organisé : militaires, commissaire de police, commerçants… Il fit un rapport complet et détaillé sur les collaborateurs notoires de Montmorillon.

Il rejoint l'A.S (armée secrète) et devient agent de liaison entre l'état-major du commandant Félix Chêne (alias Bernard) et les groupes du maquis repartis dans la Vienne. A vélo parcourant de nombreux kilomètres sur les petites routes de campagne, Dupont cache de son mieux ses messages, parfois entre le pneu et la jante de ses roues.

Il est détaché de l'état-major pour accompagner, durant quelques jours en 1944, les SAS de Bulbasket, pour servir d'interprète. Albert Dupont est très étonné par le professionnalisme des SAS et surtout leur équipement, jusqu'à avoir une boussole à la place d'un bouton sur leur "battle-dress".

Ses parents ont su qu'il était avec les anglais mais ils ignoraient que "Bernard" l'avait rappelé à l'état-major avant le 25 juin. C'est pourquoi ils ont cru l'information qui leur fut donnée le 3 juillet disant que leur fils Albert avait été fusillé à Verrières. Ce n'est que le lendemain que Raymond Jovelin, officier de l'état-major de "Bernard", a pu démentir cette fausse mauvaise nouvelle.


Page 372 :

Dupont Octave alias "Sadoine Roger" (capitaine S.A.S. Phantom "signaler", radio).

Octave Dupont, alias " Roger Sadoine ", capitaine est un belge né en 1921, 23 ans en 1944, évadé en Angleterre durant l'évacuation de Dunkerque. Fanatique de radio, il est volontaire pour intégrer les S.A.S. "Phantoms" où ses connaissances spécialisées dans le domaine de la radio et des transmissions peuvent s'avérer d'une grande utilité plutôt qu'à "lrish Guard", son unité d'origine.

Malgré son manque évident d'expérience professionnelle, ses compétences et son bilinguisme français-anglais ont permis qu'il soit intégré à l'opération "Bulbasket" avec la tâche d'opérer les transmission de Tonkin avec la brigade S.A.S. à Londres.

Larguée près d'Azat-le-Ris (Haute vienne, limite de la Vienne) au lieu de Beaumartin (Sillars) près de Sazat où se trouvait Tonkin, Crisp et Stephens, l'équipe "Phantoms" de Sadoine s'est installée dans une sorte de confort sécurisant qui lui a fait refuser de rejoindre Tonkin.

Après la guerre en 1971, il y eut une sombre histoire d'un homme hospitalisé en Belgique se faisant passer pour Tonkin. Albert Dupont, de Montmorillon, ancien interprète du groupe Bulbasket durant une dizaine de jours, a appris cela de la bouche d'un ancien résistant belge lors d'un congrès à Paris. Albert Dupont s'est aussi rendu à Bruxelles et dévoile la supercherie de "Sadoine" se faisant passer pour Tonkin. Ce dernier est contacté en Australie et il fait le voyage pour régler le problème. Il est venu à cette occasion en Poitou, accompagné de Maingard, acceptant tous les deux de raconter leur histoire à Roger Picard, membre pour la Vienne du comité d'histoire pour la deuxième guerre mondiale.

Sadoine est décédé le 21 avril 1986.









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